



Cette voie de Presles (Vercors) fut un temps une des plus dure de France. Équipée dans les années 90 par Bernard Gravier entre autres, elle était futuriste… et majeure!
Je me souviens d il y a plus de 20 ans lorsque je passais au pied, je me tordais le cou pour admirer la bête! Et cette fois je peux enfin mettre les mains dedans!
Lorsque Je sens que le moment est venu et que les conditions sont là, j appelle du renfort à la rescousse, les copains doivent bien tenir la route pour ce genre d ascension !
On table sur 2,5 jours de grimpe , ce qui devrait permettre de se donner un peu de chance pour faire les longueurs. Compromis entre un siège chronophage et une ascension éclair mais potentiellement tire clou.
Je reste encore estomaqué de l ambiance détendue qu il y a eu dans l équipe que nous avons formée: Christophe, Sam, Tom et moi même. Nous nous connaissons peu voire pas pour certains et l organisation très cool et de dernière minute aurait pu générer des tensions 😅.
Je me sens heureux que l on puisse ainsi s entendre et deconner ensemble dans une telle entreprise, quelque part ça me rassure sur le genre humain! Et , loin d un tribalisme primaire, j ai un certain plaisir à faire partie de cette communauté grimpante.
La grosse interrogation que nous avions était: nos bras vont ils tenir la longueur!? Il y a tout de même 12 longueurs entre 7a et 8a 😅
Il faut croire que le corps humain a de belles ressources!
Un immense merci aux équipeurs qui ont fait un boulot énorme!
Une belle aventure donc, et qui se termine avec une petite cerise sur le gâteau me concernant puisque je reviens avec toutes les longueurs enchaînées en libre 😊
Trop heureux de pouvoir sortir de ma zone de confort et de me surpasser encore à bientôt 40 balais!
Si vous souhaitez profitez pleinement de ce genre de voie en s appuyant sur mon expérience, n hésitez à me contacter, ce serait avec grand plaisir!
Et c est grâce à un beau boulot d équipe que nous redescendons au sol avec les trois premières longueurs enchaînées pour Christophe et moi. Cool!
Me concernant je sors :
L2 7c flash grâce aux méthodes de Toph,
L3 7b+ à vue grâce à mon envie de pas retaper d essai 😁
puis L1 7b+ au deuxième essai à la frontale😅, ouf!
A la tombée de la nuit je fais une montée de calage où je trouve des méthodes sympas , merci Toph pour les traits !
Aspects techniques pour ceux que ça intéresserait:
Pour notre niveau la stratégie en 2,5 jours s est révélée bonne: J1 aprem travail des trois premières longueurs puis dodo au sol, J2 la suite avec un repérage du 8a puis dodo à la vire, J3 sortie .
Gants de fissure et genouillère pas utiles.
Petit flash:
L 1: 7b+ une dégaine en place. Trav puis prise collée main gauche, puis encore un pas avec une inversée main gauche. Repos avant la sortie.
L2: 7c, trois dégaines en place. Début un peu chien, petite inversée main droite pour aller à une meilleure inversée, puis règles puis sortie.sellette en place à R2.
L3: 7b+, pas de dégaine en place. Un pas avant de revenir à droite. sellette en place à R3.
L4: 7a+: se diriger vers le bloc à droite, traverser les pieds dessus, un point moyennement visible ensuite, rocher demandant des précautions.
L5: 7a: longue longueur avec quelques pas et qui aboutit à la vire,
L6: 7b fissure puis un pas sur réglette (gauche ou droite, les 2 fonctionnent) relais peu confortable
L7: 7b trav facile puis un pas de bloc retors, une dégaine en place, R7 peu confortable, sellette conseillée.
L8: 8a . Majeur en mur. À calage. Toutes les dégaines en place. pas de bloc pour démarrer. Une méthode avec deux verticales puis un trou main gauche (dur), une autre avec le rasoir main droite avec deux jetés de pieds droit aléatoires pour se diriger vers la droite. Puis section resi sur croutes se terminant par un croisé main gauche avant un bac. Repos quasi total. Puis section resi plus facile avec des verticales. Pour rejoindre la fissure marquant la fin des difficultés, j ai fait un crochet à droite(pied gauche sur réglette entre deux bonnes verticales)
L9: 7a+: des pas puis une prise loin avant le relais, une dégaine en place
L10:7a+/7b. Début plutôt déroulant puis une belle section après la vire pas simple à lire, trois dégaines en place
L11: 7a+. Des trous à verrouiller, un peu physique, une dégaine en place
L12: 7b+. Bonnes prises dans du raide, surtout la première!trois dégaines en place.
Il y a des voies qui semblent sympa mais sur lesquelles il n’y a aucune information… j’aime bien sortir des sentiers battus et aller dénicher ces lignes discrètes. D’autant que la l ascension rentre sur la journée d école 😊
La deuxième longueur prend à froid et le rocher douteux sur une section a raison de la motivation de Johan pour l’enchaînement… quand vient mon tour de Grimper je ne suis pas très motivé à voir le début, mais après un départ désagréable la fin de la longueur est super sympa à grimper avec de bons trous loin, faut juste les trouver!
Évidemment je jette à vue dans ce qui se révèle être un mauvais plat et pas un trou ; tant pis après un bon calage, j enchaîné au premier run ce qui me guronze pour la suite!
Johan se bat pour sortir L4, et je n ai plus qu à me régaler en second, bien aidé par ses traits…
Il n y a plus qu à se faire plaisir dans la belle salle de sortie, mais où il faut rester tout de même concentré!
Au final une voie qui sans être majeure est intéressante avec un caillou qui s’embellit au fil de l’ascension😁
Quelques parcours rendront déjà plus propres les prises, je conseille de prendre un petit marteau et une brosse aux prochains répétiteur !
Et un grand bravo aux ouvreurs pour cet équipement impeccable !
Si vous souhaitez profiter pleinement d’une voie de ce type là , n hésitez pas, ce serait un plaisir pour moi de vous y accompagner !
Johan scrute les prises de ce pas joli mais forçu (L4)
Grande voie sur une petite journée d école? Les trois pucelles sont là pour faire de la grande voie sur des courts créneaux!
Cette voie a été équipée en partie par le copain Pierrick, et malgré l ampleur limitée le gaz est bien là, la ligne est on ne peut plus esthétique!
Bataille à la chauffe dans le froid du matin, la fin de L1 réveille bien, puis le reste de la voie se laisse enchaîner, même si l escalade n est pas des plus déroulante.
Côté difficulté je mettrais 6c+, 6a+, 7a+,7a+, 6b+ un pas.
L2 et L3 s enchaînent bien.
Un grand bravo aux ouvreurs !
Retour arête S du couteau, puis descente à gauche (15m) puis remontée à gauche (15m) pour revenir en face est du couteau. Une montée dans un 7c+ sur trou cinq étoiles finit bien la journée.(À droite de passion pucelle)
Si vous souhaitez profiter pleinement d’une voie de ce type là , n hésitez pas, ce serait un plaisir pour moi de vous y accompagner !
Suite de la descente chamois et rapide. (points bleus )
Ça y est la saison se termine et je dispose de quelques jours pour moi.
Vu la sécheresse ambiante. je m oriente vers de la grimpe au frais, et c est avec l ami Johan que nous nous dirigeons vers Ailefroide pour enfin faire notre première grande voie ensemble 😊
Pour des voies difficiles d altitude je pense qu il faut à la fois des globules et de la resi, choses que je réunis rarement, snif. Ce coup ci j ai une bonne acclimation mais pas grimpé en couenne depuis 2 mois et demi…
Comme dit Senèque, « la vie ce n est pas d attendre que l orage passe, c est apprendre à danser sous la pluie ». Appliqué à la montagne, ça pourrait être : fais toi plaisir et accepte que les conditions ne soient pas parfaites!
Bref, je me sens quand même bien détendu d être sur spits, d autant que Johan est assez stressé, il n a pas trop l habitude de ce genre de voie: « fais toi confiance! ».
Après un fourvoyage dans « purée d astragale » (dont le départ est tout proche ) en suivant bêtement une autre cordée partie dans le même projet, nous retrouvons enfin les beaux goujons brillants de Unchi Maka sur un caillou dément.
La longueur crux en 7a+ de Purée aura fait un bel échauffement, nous enchaînons les longueurs hormis le 7c qui me demandera un deuxième essai à la descente. 😅😊
Verdict: Une des plus belle voie des Ecrins!🤩
si vous voulez profiter pleinement de l escalade en second, je vous guiderai avec plaisir dans cette voie, maintenant que je connais les méthodes!! 😊
Pour ceux qui ne veulent pas tenter du pur à vue, voilà les cotes à jour (après discussions avec d autres répétiteurs ) et un flash clippage/matos :
Attaque : à droite un dièdre couché, mais ne pas rejoindre le fil du pilier, viser une fissure large. Si on a des vieux spits, ce n est pas la bonne voie!
Gare au Raoul 7a+: entièrement équipé, rocher exceptionnel !
Sam way 1 trav 7a: entièrement équipé, joli.
Sam way 2 7c : entièrement équipé. Déversant et new age. Départ physique puis pas de bloc. Les quatre premiers points sont durs, après c est 6c. Ça permet de revenir facilement au relais taper un run si besoin. La quatrième paire est délicate à clipper, donc soit faire le pas de bloc sans clipper, soit avoir installé une dégaine longue et clipper depuis une verticale .
Crampe 7a entièrement équipé
Transition 5
Tablier 7a+, technique et majeur! Équipé, un friend vert n 1 peut suffire en complément en fin de longueur.
Laminoir 7a: renfougne incroyable! Équipé, un friend vert n 1 peut suffire en complément en début de longueur. Gants de fissure très utiles.
Bullshit: 7b/7b+ pas de bloc dalleux, deux passage bas/haut ; Équipé, un friend vert n 1 peut suffire en complément en fin de longueur.
5c: après avoir clippé le spit, partir à gauche, caillou dément, protections a rajouter, friends petits/moyens.
Johan est bien sec après cette journée où il s est très bien débrouillé ! Dodo au refuge puis après quelques tergiversations, je le motive pour grimper à la tour termier un rêve vieux de 20 ans: « ici mieux qu en face »!Une des première grande voie dure des Cerces: just mythic !
Ça commence mal avec nos petits bobos de la veille et la chaleur du milieu de journée. Mais on se motive puis la fraîcheur arrive grâce aux petits cumulus. Il s agit d une grimpe démente un poil engagée par endroit, et dans une face trop belle!
Le deal est que je reste devant alors j essaie de m économiser.
Je sors des méthodes dans L2 7a+ , donc une pause s impose, puis aussi dans le 7b où je jette sur une croûte, ce qui me vaut un beau petit plomb plein gaz! J enchaîne le reste et ça suffit à mon bonheur!
Et johan est ravi d avoir persisté, il s est régalé !
L6/L7 enchaînées et aussi L10/L11, moyennant une petite gestion du tirage.
Lorsque Thibault me contacte, je me dis que pour la dernière semaine de la saison ça fera une jolie fin tranquille.
C’était sans compter sa motivation et son niveau tant technique que physique !Voici quelques moments clés de notre petit séjour :
Après la rébuffat à l’aiguille du midi, il est midi justement, Thibault : on fait une autre voie alors !direction contamine, Je me fais surprendre par le 6b+ , alors que lui i il me dit ça ne sert à rien de le prendre sec, ça va ! Alors que moi-même dans le même passage…
-et alors comment s est passé le crux?
– je ne m’en souviens plus!
Heureusement je me rattrape dans le secteur, qui est d’ailleurs majeur !
Au refuge la gardienne se prend de passion pour les trouvailles de l’ancien temps que le Glacier fondant laisse apparaître… aujourd’hui, il s’agit d’une brouette ! Elle a aussi trouvé des caisses de munitions datant de la deuxième guerre mondiale. Attaquées au début à coup de piolet ils ont vite arrêté…
Le lendemain je relève le niveau de grimpe et c’est parti pour les trois belles longueurs dur du bon filon à la pointe Lachenal, ça se passe le long d une veine de quartz et c’est majeur ! Ce coup ce Thibault est un peu en difficulté heureusement nous pouvons sortir facilement par la contamine pour profiter de cet excellent Rocher.
Après avoir bravé la neige arrivée plus tôt que prévu au roi de Siam, nous finissons en beauté au grand capucin. Le bas a bien séché mais la neige et le verglas sont bien restés sur les dernières longueurs, on s’emploie pour sortir la fin de la voie !
félicitations à Thibault qui a s est surpassé lui qui n’avait jamais fait de grandes voies au préalable… Découvrir Le 7a en granite à plus de 3000, ça c’est la classe !
Y a plus qu à!
Toujours sur le fil des 4000 c est cette fois vers le valais qu avec bruno nous jetons notre dévolu .
Les sommets sonts géants, les arêtes esthétiques, les glaciers maousses…
Tout pour faire de belles bambees, et bruno est toujours aussi à l aise dans ce terrain montagne , ça tombe bien on en aura bouffé !
Le Weisshorn puis le taschorn/ dom culminent autour des 4500, et se tutoient au-dessus de la vallée de zermatt. Nous avons eu le plaisir de partir de la vallée pour chaque sommet, Le seul hic c est les descentes interminables , 2x3000m en 3jours…! Bruno a fait preuve d une belle abnégation à la dernière descente, ses pieds rassemblant un nombre d ampoules inquiétant!
Ce qu il rassemble aussi ce sont les 4000 et il signe là son 78 eme!! Plus que 4 selon la liste officielle, et je suis ravi de l’accompagner dans sa « petite » collection!!
Aider à rendre les rêves possible, c est gratifiant pour le guide!!
Romain rêve du grand capucin, c’est par une préparation progressive au fil du beau rocher chamoniard que nous nous dirigeons vers le fier pinacle. Les conditions sont bonnes. Et c’est avec émotion que Romain rejoint le sommet du grand capucin « c est le plus beau jour de ma vie! ».
Et bravo à toi pour ta progression fulgurante, il y a un an tu grimpais ta première grande voie en quatre…
Jean Luc du haut de ses 65 ans continue a cocher les 100 plus belles de rébuffat, et cette année c’est l Innominata !
Il s agit d une course complète et sauvage qui part des mêlézins du val veny jusqu à la grande bosse. Au programme nuit confortable à monzino, glacier tourmenté, Convivialité voire promiscuité au bivouac eccles entassés à 6 dans ce petit bout d abri perché au fond de nulle part; des Pentes de neige glace. Du Beau caillou aussi et du Joli mixte ! Puis une sortie grandiose sur l arête du brouillard!
On aura versé chacun notre larme au sommet…
Bravo jean Luc, quelle sérénité , tu as fait parlé l expérience!
Cela faisait plus de 20 ans que j’avais parcouru la traversée de la meige et pour ma première Meije nous avions bivouaqué au sommet ! Un grand souvenir!
J’ai depuis parcouru plusieurs itinéraire sur cette montagne magnétique, mais je n’avais pas encore Guider sur cette course magnifique. C’est chose faite et je crois que Jean-Marc a bien apprécié ! Nous étions seuls au sommet et sur les arêtes et c’est un luxe dont nous nous sommes délectés !!
Il Y avait un peu d’incertitudes sur les conditions vu qu’il faisait pas très beau la veille, mais le Rocher était bien sec finalement
Nous avions eu le plaisir de faire arête de la convention la veille ce qui a permis de s approprier le bon Rocher de la meije et de finaliser l’acclimatation tout en profitant de l’après-midi de repos. E
En tout cas je reste impressionné par la performance de Gaspard lors de la première ascension, la raideur de la paroi et les passages difficiles sont impressionnants même maintenant ! Quelle audace !
Puis pour profiter des lieux nous avons rendu visite à la meije orientale le lendemain…